Prince S
Palais sur Vienne ...
Serait-ce le prince de ces lieux ?
En amont de ce village, toujours au bord de cette rivière, la Vienne, l'agitation des deux roues pétarades, dans un quartier Limougeaud.
Il paraît évident, que ces incommodités fassent fuir le repos des riverains, qui souhaiterais respirer le bel air en toute quiétude, sans avoir à faire le dos rond, devant le choc des générations.
Un lieu magique, pris d'assaut par la musique jusqu'à point d'heure.
Autour d'une bouteille d'alcool, plusieurs, et de la fumée âpre qu'une bouffée d'étourdi, accompagnent afin d'entretenir les pannes de rêves.
Il est 19 h passé de rien.
Moi même garé à côté d'une voiture, vomissant le son toutes portes ouvertes.
Quelques pieds plus loin, un sexagénaire casquette à l'envers, promène un caniche.
Il affiche un côté peace, et une certaine appartenance à la classe populaire en balançant ses épaules ci et là.
Serait-ce pour se fondre au décor entrepris par "l'after school" ?
Qui sait ...
Vêtu d'un tee shirt sans manche floqué "Bravo ". D'un pantalon 3/4 et d'une paire de tongue, malmené par le sentier gravillonné. Il fait le maximum pour se détendre.
Je cale l'affaire sur cette image puis m'approche de la petite citadine, aimanté d'un " A " jeune conducteur,
au son bloqué à saturation.
au son bloqué à saturation.
Je prends la température des deux jambes qui dépassent, par la fenêtre ouverte de la portière conducteur.
J'approche doucement mon visage vers l'habitacle .
Visiblement, il communique par messenger sur son smartphone, affalé sur les sièges avant.
Bonjour !
- Tu as mangé ?
Sans réponse ...
Tu viens mangé avec moi ?
Je t'invite, je suis juste à côté là...
Je t'invite, je suis juste à côté là...
Viens !
- Nan, j'ai pas faim.
Ebêté par le bruit des hauts parleurs crachant les injures en musique , je m'en retourne à la voiture, celle que j'ai conduis jusqu'ici avant de prendre un repas, fraîchement cueilli dans la supérette de proximité, grâce aux fruits du travail accompli en tant que conducteur routier.
Un métier évolutif qui peine à trouver de la main d'oeuvre.
Assis, sur ce micro banc en bois vernis. Chiné sur un marché estival en milieu rurale plié de silence. J'installe le repas sur ce coffre à outils servant de table pour l'occasion. Un coffre lui même récupéré sur la chaussée d'une grande nationale , emballé dans son carton d'origine, l'affaire impossible à croire, même en plein phare.
Je vais mangé ...
Après ça j'apprécie le mobilier urbain, ce qu'il en reste, pour faire des exercices d'équilibre ou simplement pour faire la sieste...
En équilibre ...
Lorsque je me réveille. Dans la fraction de seconde ou je tombe de la bordure sur laquelle je m'étais assoupi en connaissance de cause. L'équipe utopique , esprits remontés par les canettes se prennent de sympathie pour mon cas .
J'ai pu mieux me saisir de l'état dans lequel il vivait, eux ignorants ma recherche à cet instant, de ce cliché funeste déjà bouclé dans une cage, vécu dans un autre âge, souvent fâché avec les commandes faute de libérer mon potentiel pour suivre l'aspiration la plus précieuse, le bonheur.
Pas plus intéressé par les postillons, que par l'odeur de tabac froid, je sors mon couchage pour aller dormir plus loin, tout près des 21 h et de la lune.
J'ai bien dû vérifier à plusieurs fois si la portière de mon véhicule était mieux fermé que le leur, moi qui tenait au peu, plus qu'au reste.
Une fois casé dans le sac à viande, ma paire de crocs soigneusement rangé au pied de ma tête afin d'entendre un son, au cas où elle partirait sans moi, je me fais réveillé délicatement par un gars vers les 1 h du matin.
- Hello ?
Do you speak French ?
Do you speak French ?
Me dit il .
- Yes I speak .
Je réponds
- Tout ça pour me dire que son frère vivait tout près de là, dans une barre d'immeuble et qu'il serait ravi de m'hébergé.
Le remerciant pour son hospitalité, je lui ai dit préférer être de cet instant, où la lune m'accompagne entre ciel et terre et ce fil qui me tient droit de la tête au pied .
Il part ...
Une heure plus tard, de nouveau réveillé par cet même personne. J'ai dû cette fois quitté l'endroit, pour rejoindre le véhicule et dormir ailleurs pour le restant de la nuit.
Palais sur Vienne ...
Presque ...
Café, croissant de bon matin ce mardi bonheur, réjouis par le soleil chauffant en terrasse exposé.
Jour de toilette ...
À quelques kilomètre de là, un parc de verdure pleine de trèfle et de fleurs comestibles, une silhouette longiligne et lumineuse à la peau d'ébène s'avance , le crâne ras .
Son visage masqué d'une monture solaire épaisse, je ne la vie que de profil, elle marchait en tenue de sport, les bras nus, vers le haut du village, de façon aussi gracieuse qu'un bikku demanderait l'aumône.
Peut être marche t elle en direction du palais ?
Dans l'autre sens, illuminé par le énième jour de traversée, je lis dans un journal local l'article d'un enfant du pays , il s'exprime :
"Remarqué pour cet art , un papier laissé sur une assise métal, ce jour là,
il jouait sur la toile. J'ai dû comprendre alors qu'on serait des âmes. Parterre en mousse dans un instant de grâce. Ta présence me renverse chaque fois que je parle. Force est de reconnaître que la simplicité m'accompagne parce que je sais que c'est avec toi que je le partage. "
il jouait sur la toile. J'ai dû comprendre alors qu'on serait des âmes. Parterre en mousse dans un instant de grâce. Ta présence me renverse chaque fois que je parle. Force est de reconnaître que la simplicité m'accompagne parce que je sais que c'est avec toi que je le partage. "
Dans ce souffle, où nos battements culminent, à ce climat créé d'attention.
La respiration existe ?
C'est une pratique commune qu'il convient d'exercer au coucher, au réveil et pourquoi pas, grâce à l'aide de celles et ceux qui l'enseignent.
En chantant, au chantier ...
Je vais prendre un soin dans la Vienne tout près de là . Enchanté par le rêve que le présent délivre partout où on passe comme ça dans l'ère.
Lettre à l'ange, ère 2019
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